MON HAPPY CANCER – ÉPISODE 2 – MON AUTO-DÉPISTAGE : toujours s’écouter !

Chère lectrice, cher lecteur, j’espère que tu vas bien et que tu sens bien car ce qui va suivre ne sera pas réjouissant. Assis-toi de préférence pour accueillir ces mots qui t’apporteront peut-être un peu de peine, surtout s’il résonne avec une situation que tu as vécue, que tu traverses…Mais sache bien que ce que je te partage à travers mon récit est une expérience de vie très positive avec une multitude d’apprentissages !

Je t’invite à commencer par le 1er épisode, où je me présente et t’explique le début de cette aventure. J’ai commençais mon récit en ces termes : Cela fait longtemps que j’avais écrire sur mon cancer et mon chemin de guérison. J’adore écrire et partager, alors voilà je me lance !  

J’ai baptisé mon récit HAPPY CANCER, tel un cadeau que l’on reçoit (un cadeau offert par notre corps si on l’écoute) et le 1er épisode était dédié à SA RENCONTRE : un accueil bienveillant 🙂

Aujourd’hui, je te raconte plus en détails comment j’ai pris connaissance de l’arrivée du crabe dans ma vie 🦀

Octobre Rose : mois de l’auto-palpation

Tout a commencé ce dimanche 20 octobre, soir, où j’ai eu cette amie au téléphone qui m’annonçait qu’elle avait un cancer du sein. Le choc. Les larmes. La peur. La colère d’injustice. Le lendemain, je décidais de m’auto-palper sous la douche. Exercice que je ne faisais pas régulièrement (voire pas du tout) malgré que je clamais haut et fort de le faire sur mes réseaux sociaux chaque année, pendant Octobre Rose. Et d’ailleurs, cette année, j’avais oublié de faire mon traditionnel post de soutien. Un signe ?

Je sens alors des masses bizarres, dures. Je n’avais pas vraiment de repères puisque je ne réalisais pas régulièrement ce petit geste. Mais quand même, ça me semblait étrange. J’ai regardé bien-sûr ce que disait mon ami Google sur les masses dures. Pour lui, c’était plutôt bénin. Mais sait-on jamais. Je prends RDV dans la foulée chez le docteur. Pas de gynécologue sur place, dans le village où j’étais à ce moment là. Le sage femme est en congés. Tant pis, je vais quand même voir un médecin généraliste pour voir.

Mini examen pour me rassurer

Je vais voir cette docteure pour avoir un avis médical. Pour me rassurer, je crois. N’étant pas experte en la matière, qu’allait-elle pouvoir me dire ? Elle me palpe. Elle me dit « je ne suis pas experte donc je ne sais pas vraiment. Je sens quelque chose mais ça m’a l’air normal. Il faut prendre RDV avec un(e) expert(e). » Et puis, elle me dit cette petite phrase rassurante que j’attendais, « Enfin si vous avez déjà passé une mamo en Mars, pas trop d’inquiétude, ça ne pousse pas en 6 mois ! ». ERREUR Docteure…! Conclusion : quand on n’est pas du métier et qu’on ne sait pas, mesdames et messieurs les professionnels de santé, ne dites rien, ne vous avancez pas. Vous pouvez créer des grosses déceptions et des douches froides…

De retour chez moi, je m’empresse de prendre rdv pour passer une mammographie et échographie mammaire. Je trouve une place seulement fin Novembre. Il faudra patienter. Mais en même temps, j’étais assez sereine et rassurée par ce RDV et cette petite phrase.

Rendez-Vous mamo et écho…

Le jour de l’examen arrive. C’était le 26 novembre à 16h. On me fait passer en 1er l’échographie. La personne me dit qu’elle sent en effet quelque chose là où je sentais moi aussi des choses bizarres, qu’elle ne voit pas à l’échographie. Ces tumeurs seraient-elles sournoises au point de sa cacher ? Petit aparté, je découvrirai plus tard que ces choses bizarres n’avaient rien à voir avec mon cancer, c’étaient l’architecture normale du sein. Je m’étais donc connectée à mon intuition…

Et là, elle me dit, « ce qui m’embête plus ce sont ces 2 taches noires là ». Une masse et 2 taches. Je ne fais jamais les choses à moitié. Je tourne mon visage vers l’écran, ce même écran où j’avais vu le coeur de mes bébés battre. Cette fois, c’était pour regarder l’intérieur de mes seins et à ce moment-là, c’est mon coeur qui s’est arrêté de battre. Mon corps s’est figé. Mon ventre s’est noué. L’inquiétude et le stress sont tout de suite venus me rendre visite.

S’en est suivi une mammographie où je revois ce même radiologue que lors de la mamographie de Mars dernier. Il se veut rassurant, toujours. En plus, je n’aime pas les mamo, ça fait mal et je trouve que le procédé est vraiment dur, avec presque un côté humiliant : se faire broyer / écraser le sein, comme si on voulait faire taire notre féminité … Le radiologue me rassure en me disant que si les tumeurs sont malines, « au moins, on s’y prend tôt ! » puisqu’il n’y avait rien 6 mois plus tôt. La mammograhie ne révèle rien de spécial.

…puis une biopsie pour la p’te dame !

On m’explique ensuite qu’on va me faire une biopsie mais que je dois patienter d’abord dans la salle d’attente. Cette attente me parait interminable…J’en profite pour écrire à une très bonne amie qui se rappelait que je devais faire cet examen. J’écris à l’amie qui a eu son cancer cette année et m’a donné l’idée de m’auto-palper. Cette amie qui va peut-être me sauver la vie. Je lui dis que je vais surement rejoindre le clan des cancers du sein. J’avais ce sentiment. Je sentais qu’il était là. Mais en ayant quand même une lueur d’espoir. Ou tout simplement une sorte de lâcher prise « On verra, à ce stade, je ne décide plus de rien. ».

On me rappelle pour faire la biopsie. La personne de l’échographie va faire les prélèvements pendant que la personne de la mammographie m’accompagne dans cette épreuve douloureuse, en m’aidant à respirer, en me caressant les mains, en me posant des questions pour me distraire. J’ai peur. J’ai mal. Mon ventre est toujours noué. A ce moment-là, je ne pense qu’à ma peur et à ce qu’on est en train de me faire. Ce n’est pas agréable. J’ai mal et j’ai peur. Le bruit est glauque. J’ai du mal à respirer et à lâcher la pression. J’ai vraiment peur. Pourtant, les deux praticiens m’aident en me parlant, en m’aidant à aller dans mon lieu refuge, la montagne. Six ponctions plus tard, on me met un énorme sparadrap sur le haut du buste, j’ai le sein tuméfié et on me dit que ce soir, c’est repos, faudra « rester allonger et mettre du froid sur la zone tuméfiée. »

Repos, elle a dit « repos », j’en rêve justement. De repos. De pause dans cette vie effrénée. A m’occuper de mes enfants, de la maison, de mon entreprise et éventuellement de mon couple qui bat de l’aile depuis plus de deux ans. Je suis presque contente de rester allongée ce soir-là. Que dis-je ? Pas « presque », je suis heureuse de devoir RIEN FAIRE, ça y est, quelqu’un m’autorise enfin à le faire. Je suis contente d’avoir ce repos bien mérité, ne rien faire, laisser l’autre tout gérer, pour une fois. Les enfants sont un peu inquiets et me posent des questions. Et pourquoi j’ai ce gros pansement sur les seins ? Je ne me souviens même plus de ce que je leur ai dit à ce moment-là.

Cette photo, je l’ai prise lors de ma « dernière soirée sereine » entre amies, au petit matin de ce jour où ma vie allait chavirer…

Et puis, le verdict tombe !

Le 29 novembre, j’ai rendez-vous pour connaitre les résultats de la biopsie, à 15h. On nous convoque dans un bureau à droite de l’accueil du centre d’imagerie. On attend. Je sais déjà le verdict. Mais j’ai quand même toujours cette lueur d’espoir ou cette faculté de me dire, si c’est là, c’est là, c’est comme ça. J’avais réagi de la même manière lorsque l’on l’avait annoncé que je n’aurai pas d’enfants. Trop peu de follicules Madame. Ok, c’est la Nature qui décide, m’étais-je dit en sortant. Là aussi, je ressens cette espèce d’abdication. Je ne peux pas décider, je ne peux pas contrôler ce qu’il m’arrive. Alors j’accepte.

C’est le docteure qui m’a fait la biopsie qui arrive dans le bureau avec un visage assez fermé et pas très jovial. J’imagine donc la suite. Elle pose son dossier et puis elle me regarde et elle me dit j’ai une mauvaise nouvelle. J’entends juste que j’ai un cancer du sein mais pas vraiment la suite. Mon compagnon me sert la main sur ma cuisse, il me semble. Je ressens un tourbillon dans mon ventre, cette même sensation que j’ai toujours ressentie depuis toute petite, quand quelque chose me terrifie, que je suis très angoissée.

J’écris déjà un livre dans ma tête…

J’entends quand même que j’ai un cancer rare qui touche 15% des femmes atteintes d’un cancer du sein : un cancer lobulaire infiltrant hormo-dépendant. A ce moment-là, je n’entends ni son grade, ni son stade, ce sera que plus tard en lisant le compte rendu de tous mes examens.

J’entends aussi ce passage où elle me dit que les ganglions ne sont pas touchés, que c’est la bonne nouvelle car cela signifie que que le cancer ne s’est pas propagé. Mon compagnon pose des questions, moi je suis déjà dans mes pensées profondes. Je dois avouer que l’idée de savoir que mes ganglions ne sont pas touchés me permet de me détendre et d’envisager que tout cela va bien se passer. Que le cancer du sein est fréquent et qu’il se soigne bien. Je commence quand même à me faire mes films, chimio, crâne chauve, je me vois au lit, que va devenir mon entreprise…d’ailleurs, j’ai tellement l’habitude de tout contrôler, tout prévoir, quelques jours plus tard, j’achèterai un nouveau bonnet d’occasion noir chez Amos pour être équipée et me sentir jolie : faut avouer que ce bonnet me va comme un gant 😉

C’est pas grave, je vais me faire enlever le sein !

Je suis déjà en train de penser comme ma maman qui a eu aussi un cancer du sein hormo-dépendant, et qui l’a fait tout simplement retirer. C’est ce que je me dis dans ma tête, on va l’enlever et puis voilà le problème sera réglé. Je m’y étais un peu préparé d’ailleurs, ça permet de mieux accueillir les choses, je trouve…C’est ainsi que je dis à la radiologue que je vais le faire arriver et elle me confirme que c’est en effet une option. Elle me fixe un rendez-vous pour la prochaine étape, passer une IRM à la clinique de Pessac.

On sort de là et je me dis, et voilà, je rejoins le clan, je suis une cette femme sur 8 ! Et je me mets à pleurer dans les bras de mon compagnon, en me disant, et voilà, ça y est, je rejoins vraiment le clan de toutes ces femmes attentes du cancer, je n’ai pas de chance, pourquoi moi ? Et je commence à contacter famille et ami(e)s pour recevoir du soutien, j’en ai besoin. Cette fois)ci, je lâche la femme forte, celle qui veut toujours se montrer forte, je lâche prise et je me montre enfin vulnérable…

A retenir

C’est mon auto-palpation qui m’a permis de détecter le crabe. Une auto-palpation qui m’a montré que je ne connaissais pas du tout mes seins, comment ils étaient faits. J’ai toutefois bien fait d’écouter mon ressenti, ma crainte. Toujours s’écouter, c’est ce que je retiens.

Et voilà, c’est terminé pour aujourd’hui 🪷

Chaque semaine, je reviendrai te parler ici de MON HAPPY CANCER et je te proposerai des cours récits pour te partager mon chemin de guérison et t’encourager à prendre soin de ta peau pour mieux bichonner la belle personne que tu es.

Je suis ravie de t’embarquer avec moi dans cette merveilleuse (mère-veilleuse) aventure ! A très vite 🙏

Et surtout, n’oublie pas, prends bien soin de TOI ! 💛🌟

Carole Marchais Experte Cosmetologie Peau Heureuse
A propos de l’autrice

Développée par Carole Marchais, éco-cosmétologue consciente, Les Happycuriennes est la 1ère ligne de dermo-soins holististes bio & vegan aux heureuses plantes botaniques de notre Douce France, co-créée par sa communauté de 700 femmes (une première mondiale). Sa mission, apporter une solution à toutes les humeurs de peau et tous les désordres cutanés. Cette joyeuse marque propose de vivre au rythme du slow bonheur avec un rituel de beauté minimaliste et complice avec la peau. Elle célèbre le vrai “Made in France” avec des plantes natives des terroirs du Sud-Ouest et prône une beauté positive, éloignée des diktats de la beauté parfaite. 

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