Je suis en ménopause artificielle et je me sens pleinement vivante !

Je suis en ménopause artificielle. Et je veux t’en parler. Parce qu’on en parle trop peu. Et qu’on en parle qu’en négatif.

Alors voilà.
Je suis en ménopause artificielle.
Pas parce que j’ai 50 ans.
Mais parce que mon traitement contre le cancer l’a provoquée.
(Alors que je venais juste de m’acheter plein de culottes menstruelles 😉
Et contrairement à ce qu’on imagine, ce n’est pas une fin.
Ce n’est pas forcément déprimant. Ce n’est pas
C’est une autre étape. Un deuil d’une époque. Un passage vers une autre.
Une autre étape à construire. Comme disait Carl Yung, la vie commence à 40 ans, avant ce n’est qu’un enchaînement d’expérience
Et pour moi, cette méno-pause est une véritable renaissance. Un gros kiff !
Ma vie recommence (aussi parce que je me suis séparée et que je me sens libérée !).

Pendant longtemps, comme beaucoup, j’ai eu peur de ce mot.
J’associais la ménopause à la vieillesse.
Au corps qui fatigue. qui ne peut plus, qui ne sait plus.
À la fin du désir, à la fin de la féminité.
A la peau qui se flétrit, se ride, se ternie, s’assèche.

Mais ça… c’est le regard qu’on nous a appris à porter.
📜 Au Japon, on parle de konenki : « le renouvellement des énergies ».
👘 En Chine, on parle d’une 2ème vie, une sagesse nouvelle.
En France, on parle de bouffées de chaleur et de déprime.

Moi, j’ai décidé d’en faire un territoire de (re)découverte.
De ma peau, de mon corps, de mon feu intérieur.
Oui, mes hormones sont en pause.
Mais mon feu sacré, lui, il est plus vivant que jamais.

C’est un appel à ralentir.
À écouter. A s’écouter.
À ressentir plus que performer.
À me relier autrement à ma puissance féminine.

Alors oui, j’ai quelques “effets secondaires” de la ménopause.
Parfois, j’ai chaud, très chaud (bouffées de chaleur et sueurs nocturnes)
Et puis j’écoute silencieusement ce feu intérieur.
Il me parle. Il me parle de ma colère. Du passé que je ressasse.
Puis je m’apaise. Ma colère se calme. Et la chaleur s’en va.
Ce que je veux te dire, c’est que tes “symptômes” se “domptent”.
Tu peux les contrôler si tu acceptes de t’écouter et de comprendre
ce qu’ils sont venus te dire.

La ménopause n’est pas une fin.
C’est un commencement.
Et elle dépend surtout du regard que tu décides de porter sur elle.

Et si on arrêtait de faire de ce mot un tabou ? Et si on en faisait un nouveau récit ?

Je t’invite à partager ton regard sur cette étape de vie, que tu l’aies traversée, anticipée, redoutée… ou célébrée.

Et sinon, prends bien soin de toi,
Belle journée.
Carole