MON HAPPY CANCER – ÉPISODE 4 – LE DIAGNOSTIC EN 2 ÉTAPES : UNE BELLE DOUCHE FROIDE !
Chère lectrice, cher lecteur, je continue mon récit de la découverte pas à pas de mon cancer du sein hormonodépendant métastique stade IV. Si tu démarres la lecture, je te propose de retrouver le 1er épisode où je me présente, dans l’épisode 2, je t’explique comment je l’ai senti grâce à mon auto-palpation, et dans le 3ème épisode, je te parle de ma lutte contre les ingrédients cancérigènes dans les cosmétiques !
Dans le 2ème épisode, j’avais terminé le récit du jour sur le 1er verdict reçu de la docteure du centre de radiologie où j’avais effectué le trio « palpation, échographie et mamographie ». Je vais aujourd’hui te raconter la suite des examens qui se sont enchainés.
1er verdict : « Vous avez bien un cancer du sein hormono-dépendant, vos ganglions ne sont pas touchés. »
Ouf, si j’ai « juste » un cancer du sein, je vais me le faire enlever comme ma maman et le problème sera réglé. A ce stade, j’ai 2 tâches et une masse à la palpation, soit 3 tâches, tiens tiens mon chiffre fétiche depuis que je suis jeune. La docteure me prend dans la foulée un RDV avec la clinique Mutualiste de Pessac pour passer une IRM le jeudi 05 décembre 2024 à 11H35, jour de l’anniversaire de ma maman. Il n’y a pas de coïncidence dans la vie. Pour me préparer à cet examen, je me remémore mes heures passées devant la série Grey’s Anatomy, cela me donne du courage.
Comme par hasard (ou pas), j’avais justement repris le visionnage de la série et devine le dernier épisode que j’ai visionné, 3 grandes amies dont deux ont un cancer du sein, et l’une d’elle vient de partir, elle s’appelait…Carole ! Cette histoire ne sera pas la mienne. Moi, je vais rester ! Autant vous dire, que je n’ai jamais repris la suite de cette série que j’affectionnais tant. D’ailleurs, je me demande comment j’ai pu pendant tant d’année m’émerveiller devant cette série, devant tous ces gens malades, toutes ces situations si tristes, teintes parfois de joie et d’histoire d’amour…
Une IRM pour mieux visualiser mes 3 tâches…
Un peu de science pour comprendre : L’IRM (Imagerie par résonance magnétique) est actuellement l’examen le plus performant pour évaluer le volume d’une tumeur mammaire et déterminer son stade local, ainsi que pour identifier un cancer multifocal ou multicentrique (plusieurs tumeurs primaires localisées).
Je réalise donc cet examen, mon corps est allongé face contre terre, la tête dans un trou, comme en séance massage, sauf que là, je ne vais pas recevoir un massage mais des ondes. On me met un casque sur la tête avec des musiques car l’examen dure un certain temps, et un même un temps certain. La musique est là pour nous calmer, nous apaiser et nous distraire. Heureusement qu’il était là d’ailleurs. La musique masque tant bien que mal les bruits de la machine dans laquelle je me suis engouffrée,
Un air de Grey’s Anatomy
Cette machine ressemble vraiment à celle que je voyais dans Grey’s Anatomy et que je m’étais imaginée. L’examen n’est pas douloureux contrairement à la biopsie, il est juste long car je suis contrainte d’être allongée et d’entendre ces bruits un peu effrayants. Fruit de mon cerveau (et égo) qui ne connaissant pas cet univers, se fait ses films, imagine et se fige d’angoisse. Et voilà l’examen est finit, il faudra attendre la réception du CD-Rom par la Poste, je lance mon 1er morceau 😉 Décidément on reste dans l’univers musical !
Avant cet examen, je réalise le 3 décembre 2024, une consultation de cardiologie du sport pour mon problème de respiration qui dure depuis des mois et des mois. Je suis essoufflée même sans faire d’effort. Dès que je monte un étage, que je porte quelque chose, ça bloque, j’étouffe. Cela me rappèle lorsque j’ai découvert ma 2ème grossesse, j’avais le même essoufflement, sauf que là, ce n’est pas possible que ce soit ça, même si on dit jamais deux sans trois ! 😉 Le résultat de l’examen est direct, tout va bien, mon coeur va bien. Ouf, mon organe vital va bien. Avec lui, je vais pouvoir déplacer des montagnes pour la suite.
1er RDV avec une gynécologue obstréticienne
J’ai RDV dès le lendemain, le 06 décembre à la Clinique Tivoli pour rencontrer une gynécologue obstréticienne, Manon. Très bizarre pour moi de rencontrer une gynécologue obstréticienne, je ne vais pas accoucher. Je comprends très vite qu’elle est spécialisée en mastectomie et que c’est elle qui va m’enlever le sein droite.
Un peu de science pour comprendre : La mastectomie consiste à enlever tout le sein de même que le tissu qui recouvre les muscles du thorax (fascia pectoral). On peut enlever ou non le mamelon.
Les résultats de l’IRM ne sont même pas arrivés, elle appelle mais le médecin référent n’est pas là. Cela commence bien. Elle m’explique avec un beau dessin que j’ai 3 tumeurs dans le sein droit, une grosse côté droit du sein, celle que l’on sentait uniquement à la palpation, et deux autres côté à côté, plus à gauche, soit un total de 2 cm. Qu’il faut m’enlever le sein mais ce qui l’embête, c’est qu’une des tumeurs est collée au muscle horripilateur. Au quoi ? J’ai souvent entendu l’expression « Qu’est-ce que tu m’horripiles… » mais jamais entendu parler du muscle !
Quand ton muscle horripilateur entre en jeu
Un peu de science pour comprendre : Le muscle érecteur ou muscle arrecteur du poil, dit aussi muscle horripilateur, est un des muscles lisses situés à la base de chaque poil chez la plupart des mammifères dont les humains.
Ah mince, l’érection de mes poils pause un problème. Elle ne veut pas le sectionner, même s’il n’est pas « vital », mais en même temps, s’il est là, c’est pour une bonne raison, sinon là haut, il ne se serait pas embêté à nous équiper d’un muscle horripilateur. Elle pourra « gratter » au mieux mais elle a peur qu’il reste de la tumeur donc à ce moment là, je comprends qu’un risque de progression du cancer peut avoir lieu même après ablation du sein. Bizarrement, je reste positive et confiante, elle arrivera à tout enlever. Pas d’inquiétude.
On programme la date d’intervention avant Noël, ah oui j’ai demandé à ce que ça se fasse vite et avant l’arrivée du Père Noël, on sait jamais, il va peut-être m’offrir un sein tout neuf 😉 Par contre, je suis un peu déçue car je croyais pouvoir enchainer avec la reconstruction mammaire pour m’offrir une belle poitrine mais hélas, il faut attendre au moins 1 an pour cela. Bon ok, ce n’est pas grave, d »jà, on va me débarrasser du crabe, il ne faut pas non plus demander la lune !
Elle me programme maintenant un PET Scan à La Clinique St Augustin pour mieux évaluer l’ampleur de la maladie et la présence éventuelle de petites tumeurs qui auraient échappé à l’IRM.
Un peu de science pour comprendre : Le PET Scan est essentiellement prescrit pour diagnostiquer et surveiller diverses conditions, notamment les maladies tumorales, infectieuses, et inflammatoires. En oncologie, il joue un rôle crucial en révélant la présence, l’activité, et la propagation des cellules cancéreuses grâce à l’accumulation du traceur. Contrairement à l’IRM et aux scanners conventionnels, qui échouent souvent à identifier les petites métastases, le PET Scan à la choline excelle dans la détection des lésions minuscules, offrant ainsi une sensibilité et une spécificité inégalées.
Mon annonce sur Instagram le 06 décembre 2024
Un Pet-Scan pour vérifier…je ne sais pas quoi à ce stade !
Je vous avoue que sur le moment je n’ai pas cherché à savoir ni comprendre le pourquoi des examens, je les ai subis, les uns après les autres. j’ai remis mon corps à la médecine conventionnelle avec une confiance aveugle.
Cet examen m’a quand même sacrément interpelée car je devais être à jeun pendant 6h, ne pas faire d’effort physique le jour J et j’allais subir une irradiation nucléaire. A la fois merci Marie Curie, et à la fois, nucléaire = bombe atomique = Hiroschima : euh, pas très rassurée que mon corps reçoive ce type de radiations ! Enfin, j’ai mis mes peurs de côté et j’ai continué à subir « pour mon bien »…
Dans la salle d’attente, je reçois l’appel d’une personne de la Clinique Tivoli pour me parler des soutiens-gorge post-opératoires, je l’écoute qu’à moitié. Je ne saurais l’expliquer mais je sentais que cela ne me concernait pas. Que je ne porterai pas ces soutiens-gorge. En plus, elle m’explique que c’est à ma charge, ce qui n’a pas été pour me plaire…
Grey’s Anatomy, 2ème épisode
L’examen se déroule en deux étapes, je le connais bien, j’en suis à mon 3ème depuis le début de cette aventure. Il consiste à se faire inoculer un liquide sucré pendant 45 min (à ne pas bouger svp) qui va se fixer aux cellules cancéreuses. Si l’on bouge, il se fixe moins bien et fausse l’examen. Ensuite, rebelotte, je dois passer dans une grande machine circulaire à la Grey’s Anatomy, et là ça dure 5 min environ. Cette fois-ci, c’est pas face contre terre, on est allongé vers le ciel, je fermerai les yeux pour éviter d’être impressionnée et paniquée d’être « enfermée » dans cette boite. Je réaliserai que plus tard que c’est notre peur qui nous enferme dans une mentalisation effrayante (un contrôle et des images qu’on se fabrique) plutôt que la machine. Un petit exercice d’inspiration et d’apnée. Et hop un autre. Et puis c’est terminé ! L’examen est indolore et n’est pas effrayant : c’est bel et bien moi qui l’ait rendu énigmatiquement effrayant car c’était une première et que je me suis imaginée des choses absurdes. Une bonne respiration consciente permet de passer un moment paisible. Promis. Ah ce mental !
2ème RDV avec une gynécologue obstréticienne
Dès le lendemain, soit le 11 décembre 2025, j’ai RDV avec Manon, j’attends dans le couloir avec d’autres cancéreuses et femmes enceintes. J’écoute cette chanson qui m’a tant accompagné ces derniers temps (et comme par hasard…elle passe aussi dans ma playlist à ce moment-là), le dernier jour de disco de Juliette Armanet. Jusqu’ici, je l’adorais, elle m’apportait beaucoup de joie, je dansais et chantais à tue tête, avec les enfants, sur mon vélo, partout et tout le temps. Cette fois-ci aussi, elle m’accompagne pour m’apporter un élan d’optimisme, de joie et de bien-être. Elle me procure plein d’émotions positives. Elle est à la fois positive ou négative selon comment tu l’interprètes, le dernier jour de disco, de ta vie (si tant est que ta vie ressemble à une piste de dans) ou c’est le dernier jour d’une certaine vie pour initier une autre. Juliette chante, je danse dans ma tête et elle prononce « c’est la fin ». Juste à ce moment-là, la porte de Manon s’ouvre. C’est la fin de la consultation précédente et le début de la mienne. C’est la fin de quoi d’autre ?
C’est la fin…d’une vie !
Je rentre dans ce bureau que je connais déjà. Elle a reçu tous les résultats des examens. Elle n’est pas souriante aujourd’hui. Elle a un air grave. Elle a le visage fermé. Et elle me prononce cette phrase, « Je n’ai pas de bonnes nouvelles. Le cancer s’est propagé dans votre dos, vos ganglions sont touchés. » C’est une belle douche froide à laquelle je ne m’attendais pas du tout puisque la docteure du centre de radiologie m’avait dit que les ganglions n’étaient pas touchés. Aujourd’hui, je ne lui en veux plus mais j’aimerais quand même lui dire : « Chère docteure, ne vous avancez pas à donner des pronostics sur des domaines que vous ne maitrisez pas, svp. Assurez-vous de délivrer des informations dont vous êtes sure et certaine. »
Cette annonce m’a glacé le sang, j’ai senti une boule énorme dans mon ventre, je me suis figée et j’ai ressenti une immense peur. Ma 1ère question a tout de suite été « Je vais mourrir ? ». Non, m’a-t-elle répondu, on va vous traiter. Pas vous soigner ni vous guérir. On va vous donner un traitement pour contenir la maladie, l’empêcher de se propager. Ah bon et mon sein, on l’enlève toujours ? Non. Il n’est plus question de chirurgie, d’ablation du sein. Le plus important à ce jour est d’empêcher la maladie se propager d’avantage. Donc je vais vivre avec une épée de Damoclès au dessus de moi, à tout moment elle peut continuer à proliférer dans mon corps. Oui et non, le traitement peut aider à empêcher ça, et puis on peut le réajuster, changer le traitement si votre corps ne le supporte plus (comprendre l’efficacité n’est plus au rdv).
Le cancer du sein s’est propagé dans les ganglions et dans la colonne vertébrale, j’ai au moins 7 tumeurs. Ma structure est touchée. Tout s’effondre devant moi ! Ma vie est en jeu et en jeun…
Ma 2nde annonce sur Instagram le 16 décembre 2024
Et je terminerai en te disant, prends bien soin de TOI et de TES PENSÉES ! 💛🌟
A propos de l’autrice
Développée par Carole Marchais, éco-cosmétologue consciente, Les Happycuriennes est la 1ère ligne de dermo-soins holististes bio & vegan aux heureuses plantes botaniques de notre Douce France, co-créée par sa communauté de 700 femmes (une première mondiale). Sa mission, apporter une solution à toutes les humeurs de peau et tous les désordres cutanés. Cette joyeuse marque propose de vivre au rythme du slow bonheur avec un rituel de beauté minimaliste et complice avec la peau. Elle célèbre le vrai “Made in France” avec des plantes natives des terroirs du Sud-Ouest et prône une beauté positive, éloignée des diktats de la beauté parfaite.
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