MON HAPPY CANCER – ÉPISODE 3 – STOP AUX SUBSTANCES CANCÉRIGÈNES DANS LES COSMÉTIQUES !

Avant mon cancer du sein métastatique stade IV, je disais déjà STOP AUX SUBSTANCES CANCÉRIGÈNES DANS LES COSMÉTIQUES ! Désormais, mon combat sera plus fort !

Chère lectrice, cher lecteur, suite au 1er épisode où je te parle de la découverte de mon cancer du sein métastatique stade IV et à l’épisode 2 où je t’explique comment je l’ai senti grâce à mon auto-palpation, je voulais attirer ton attention sur un sujet qui me tient profondément à coeur depuis la création des Happycuriennes. Un sujet dont je vais faire un combat encore plus fort désormais : la présence d’ingrédients cancérigènes dans les cosmétiques !

Chimiste et cosmétologue consciente depuis plus de 20 ans, il m’a toujours été insupportable de voir des ingrédients cancérigènes dans des cosmétiques, des produits qui sont censés prendre soin de nous !

Dans cet article, après avoir expliqué ce que signifie « cancérigène », versus  » cancérogène », je vous donnerai une liste les ingrédients cosmétiques identifiés comme préoccupants, en vous expliquant les modes d’exposition (peau, inhalation, ingestion) et je vous proposerai des gestes concrets pour réduire les risques au quotidien.

Cancérigène ou cancérogène ?

Dans le langage courant, on rencontre deux termes proches : cancérigène et cancérogène, qui signifient exactement la même chose.

• Cancérigène vient du latin cancer (crabe, tumeur) et du suffixe -igène (qui engendre). Littéralement : « qui engendre un cancer / une tumeur ». On parle aussi de « oncogène ».
• Cancérogène vient du grec karkinos (crabe, cancer) et du suffixe -gène (qui produit). Littéralement : « qui produit un cancer / une tumeur ».

En pratique, ces deux adjectifs sont synonymes et utilisés indifféremment par les scientifiques, les autorités de santé et dans les textes réglementaires. Du côté de l’Institut national du cancer (Inca). « Il n’ ya pas vraiment de différences, c’est la même chose »,

Les deux termes désignent donc une substance, un agent ou un mélange capable de provoquer ou favoriser l’apparition d’une tumeur maligne, un cancer.

Toutefois, certains spécialistes et autres puristes du vocabulaire médical font néanmoins une légère distinction entre les différents termes : cancérogène désignerait une substance qui favorise l’apparition d’un cancer, alors que cancérigène est utilisé pour parler d’une substance qui favorise le développement d’un cancer. Sachant que le cancer se développe puis apparaît.

Pour garder une cohérence et éviter toute confusion, la plupart des agences internationales (comme l’OMS via le CIRC/IARC) emploient plus souvent le mot « cancérogène ». Dans le domaine grand public, on trouve aussi très souvent « cancérigène ». Dans cet article, j’utiliserai les deux, mais sachez qu’il n’existe aucune différence de sens.

Comment une substance devient-elle « cancérigène » ?

Les instances scientifiques évaluent des études épidémiologiques (humaines), expérimentales (animales) et des mécanismes biologiques. Une substance peut être classée « cancérigène » en fonction de la convergence de ces preuves. Exemples d’autorités : IARC (OMS), NTP (USA).

Ingrédients cosmétiques identifiés comme cancérigènes ou préoccupants

Je te propose une liste des ingrédients cosmétiques les plus connus avec les sources bibliographiques à l’origine de l’information :

• Formaldéhyde et libérateurs de formaldéhyde (DMDM hydantoin, Diazolidinyl urea, Imidazolidinyl urea, Quaternium-15…) — classé cancérigène avéré (IARC Group 1) ; en cosmétique il apparaît surtout comme libérateur via certains conservateurs. publications.iarc.who.int+1
• Talc (poudre de talc) — le talc contenant de l’amiante est carcinogène ; le talc utilisé pour les poudres corporelles a été associé, dans certaines études, à un risque accru d’ovaire (classification IARC : talc d’usage périnéal ≈ groupe 2B « probablement cancérogène » selon les évaluations). IARC+1
• Hydrocarbures aromatiques polycycliques (MOAH / PAC) présents comme impuretés dans certains huiles minérales / cires (MOAH = fraction potentiellement génotoxique/cancérogène). Les études récentes indiquent un risque lié aux MOAH. PMC+1
• Benzène — contaminant industriel et cancérigène avéré ; peut parfois contaminer des matières premières (exposition rare mais sérieuse). (Références générales IARC / agences sanitaires). Cancer.org
• Certains contaminants (1,4-dioxane) — contaminant possible issu de procédés (présent comme trace dans certains tensioactifs éthoxylés) ; classé comme cancérigène probable par certaines agences. ScienceDirect+1

Remarque : la simple présence d’un nom sur une liste ne signifie pas automatiquement que l’usage cosmétique courant provoquera un cancer : tout dépend de la dose, de la voie d’exposition (inhalation souvent plus critique) et de la fréquence d’utilisation. Les autorités réglementent parfois les concentrations autorisées. PMC+1

Modes d’exposition pertinents pour les cosmétiques

Les substances cancérigènes sont problématiques pour ta peau mais aussi pour les bébés dans le ventre de leur maman (ou les bébés allaités) et les personnes qui les fabriquent !

Il y a 3 mode d’exposition aux substances cancérogènes dans les cosmétiques :

• Ingestion accidentelle (bébés qui tètent, mains portées à la bouche) → à prendre en compte pour certains produits.

• Application cutanée (crèmes, huiles) → absorption ralentie mais répétée ; implication pour lipophiles (huiles minérales) ou pour substances qui s’accumulent. PubMed

• Inhalation (sprays, poudres, vernis à ongles, salons de coiffure) → voie à risque pour des agents volatils (formaldéhyde) et poussières (talc contenant fibres). Cancer.org+1

Exemples concrets & recommandations pratiques

• Évite les produits contenant « formaldehyde » ou « formaldehyde releasers » ; vérifie étiquettes : DMDM hydantoin, Diazolidinyl urea, Imidazolidinyl urea, Quaternium-15. EWG
• Prudence avec poudres corporelles contenant du talc (préférer des alternatives sans talc, à base d’amidon de riz ou de maïs). Cancer.org
• Limite l’usage d’huiles minérales non spécifiées ; privilégie huiles végétales de qualité et produits certifiés. Les MOAH sont la fraction préoccupante dans certains dérivés pétroliers. PMC
• Évite l’utilisation répétée de sprays dans des espaces mal ventilés (risque d’inhalation). Cancer.org

La prévention passe par l’information : lis les étiquettes (INCI) et privilégie des marques transparentes comme Les Happycuriennes.

Dans le prochain épisode, on reprendre le récit de mon histoire mais il était très important pour moi de te rappeler que TU ES, TU DEVIENS CE QUE TU METS SUR TA PEAU ET DANS TON CORPS, donc fais bien attention à toi ; à très bientôt !

Sur ce, prends bien soin de toi…et de tes pensées.
Carole

Sources principales

1. IARC / OMS — Monographs & classification summaries (formaldehyde, talc). publications.iarc.who.int+1
2. Cancer.org / NCI — fiches sur les risques (formaldehyde, talc). Cancer.org+1
3. Revue scientifique / PMC — mineral oil hydrocarbons (MOAH) évaluation 2023. PMC
4. EWG / SkinDeep — fiches ingrédients (formaldehyde releasers, parabens, etc.). EWG+1
5. Documents SCCS / Commission EU (opinions, limites autorisées). Public Health+1