Panier d’achat

Aucun produit dans le panier.

Crème solaire et coraux : une vérité qui dérange

Nous savons toutes et tous combien il est important de protéger notre peau des rayons UV nocifs lors d’expositions répétées au soleil. Cependant, nous devons faire face à une réalité alarmante : aucune crème solaire, même celles prétendument “reef-safe”, ne protège complètement nos océans et perturbent les fonds marins. D’ailleurs, aucune crème solaire ne protège même qu’à moitié les océans, cet abus de langage des marques sur leur crème solaire porte à confusion. Les océans se protègent tous seuls, via leur magnifique résilience, que nous ébranlons chaque jour un peu plus. Aussi, on dira de manière plus juste, toutes les crèmes solaires ont un impact environnemental négatif, plus ou moins important, sur les fonds marins. Venez dans les coulisses de cette vérité qui dérange.

L’impact des crèmes solaires sur les récifs coralliens

Les récifs coralliens sont des écosystèmes vitaux qui abritent une biodiversité exceptionnelle et jouent un rôle crucial dans la protection des côtes. Souvent qualifiés de “forêts tropicales de la mer”, ce sont des écosystèmes marins incroyablement diversifiés et vitaux. Ils abritent environ 25% de toutes les espèces marines, fournissent de la nourriture à des millions de personnes, et protègent les côtes contre l’érosion. Pourtant, ces écosystèmes précieux sont gravement menacés par diverses activités humaines, parmi lesquelles l’utilisation de crèmes solaires figure en bonne place.

Malheureusement, les substances chimiques contenues dans les crèmes solaires, telles que l’oxybenzone, l’octinoxate et même certains filtres minéraux comme l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane, ont un impact négatif sur ces écosystèmes fragiles. Ces composés peuvent causer le blanchissement des coraux, perturber leur croissance, leur reproduction et leur rendre plus vulnérables aux maladies.

Les substances chimiques en cause

Les crèmes solaires contiennent une variété de filtres UV chimiques pour protéger la peau contre les rayons UVA et UVB. Parmi les plus courants, on trouve l’oxybenzone, l’octinoxate, et l’octocrylène. Ces substances, bien que efficaces pour protéger la peau, ont des effets délétères sur les coraux :

  1. Oxybenzone (Benzophénone-3) :
    • Provoque le blanchissement des coraux même à de très faibles concentrations.
    • Interfère avec la croissance et le développement des coraux juvéniles.
    • Induit des déformations de l’ADN et des anomalies de reproduction.
  2. Octinoxate (Ethylhexyl Methoxycinnamate) :
    • Contribue au blanchissement des coraux en perturbant leur capacité à s’adapter au stress environnemental.
    • Altère le métabolisme énergétique des coraux, rendant plus difficile leur survie.
  3. Octocrylène :
    • Accumulation dans les tissus coralliens, pouvant causer des dommages à long terme.
    • Effets toxiques similaires à ceux de l’oxybenzone et de l’octinoxate.
  4. Et la liste est encore longue : je veux connaître ces filtres solaires néfastes.

Le phénomène de blanchissement des coraux

Le blanchissement des coraux se produit lorsque les coraux expulsent les algues symbiotiques (zooxanthelles) vivant dans leurs tissus, qui leur fournissent des nutriments et leur donnent leur couleur. Les facteurs de stress, tels que la pollution chimique provenant des crèmes solaires, exacerbent ce phénomène. Une fois blanchis, les coraux sont plus vulnérables aux maladies et à la mortalité.

Études et Observations

Plusieurs études scientifiques ont démontré l’impact négatif des crèmes solaires sur les coraux. Par exemple :

  • Une étude publiée dans Archives of Environmental Contamination and Toxicology a révélé que des concentrations aussi faibles que 62 parties par milliard (ppb) d’oxybenzone pouvaient provoquer des effets toxiques sur les coraux.
  • Une autre recherche menée par l’Université de Floride a montré que les plages fréquentées par les touristes présentaient des concentrations élevées de filtres UV chimiques dans l’eau, corrélées avec un état de santé détérioré des récifs coralliens locaux.
  • L’Agence de sécurité sanitaire (Anses) a étudié l’impact d’une cinquantaine de substances chimiques, comme les filtres UV et les métaux, sur les coraux.  En savoir +

Impact cumulatif et global

Bien que l’impact d’un seul baigneur puisse sembler négligeable, l‘effet cumulatif de millions de personnes utilisant des crèmes solaires dans des zones touristiques sensibles peut être dévastateur. Les récifs coralliens déjà stressés par le changement climatique, la pollution, et la surpêche, voient leur résilience réduite par cette source supplémentaire de pollution.

Des alternatives pas si écologiques

Bien que de nombreux produits solaires se présentent comme étant sans danger pour les récifs, la vérité est plus nuancée. Les crèmes dites “reef-safe” remplacent souvent les filtres chimiques par des filtres minéraux, mais ces derniers peuvent encore poser des problèmes. Par exemple, des nanomatériaux / nanoparticules de ces minéraux peuvent être toxiques pour la vie marine lorsqu’elles sont présentes en grande quantité. De plus, même les crèmes sans nanoparticules peuvent contribuer à la pollution marine lorsqu’elles sont utilisées en grande quantité par les baigneurs.

Les crèmes solaires “Reef-Safe”

Les crèmes solaires “reef-safe” remplacent souvent les filtres chimiques par des filtres minéraux, comme l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane. Bien que ces ingrédients soient moins toxiques que l’oxybenzone et l’octinoxate, ils ne sont pas totalement inoffensifs : Oxyde de Zinc et Dioxyde de Titane :

  • Nanomatériaux-nanoparticules : Les formulations contenant des nanoparticules de ces minéraux sont préoccupantes car ces particules extrêmement petites peuvent être ingérées par des organismes marins, entraînant des effets toxiques. Elles peuvent également se bioaccumuler dans la chaîne alimentaire marine.
  • Effets sur les Coraux : Des études ont montré que, même en l’absence de nanoparticules, ces minéraux peuvent se déposer sur les coraux et perturber leur photosynthèse, essentielle à leur survie.

Les produits “Bio” et leurs limitations

Les produits solaires biologiques mettent en avant des ingrédients naturels et des procédés de fabrication respectueux de l’environnement. Toutefois, plusieurs aspects posent question quant à leur véritable innocuité pour les fonds marins :

  1. Ingrédients naturels :
    • Huiles essentielles : Certaines crèmes bio utilisent des huiles essentielles pour leurs propriétés protectrices et nourrissantes. Cependant, ces huiles peuvent être toxiques pour la faune marine. Par exemple, l’huile de lavande ou d’arbre à thé peut affecter négativement le comportement et la physiologie des poissons et des invertébrés marins.
    • Extraits de plantes : Bien que naturels, certains extraits de plantes peuvent contenir des composés bioactifs qui, une fois dans l’eau, peuvent perturber les écosystèmes marins.
  2. Procédés de fabrication :
    • Biodégradabilité : Les produits bio sont souvent présentés comme biodégradables. Cependant, le processus de biodégradation peut prendre du temps, et les résidus peuvent encore nuire à l’environnement pendant ce laps de temps. D’ailleurs, il est désormais interdit de parler de biodégradabilité en cosmétique.

Labels de protection des fonds marins

Plusieurs labels et certifications visent à rassurer les consommateurs sur le respect de l’environnement par les produits solaires. Parmi les plus connus, on trouve :

  1. Ecocert et Cosmos Organic :
    • Ces labels garantissent que les produits respectent des critères stricts en termes d’ingrédients naturels et biologiques. Toutefois, ils n’évaluent pas spécifiquement l’impact sur les écosystèmes marins, laissant une zone grise quant à la protection des récifs coralliens.
  2. “Reef Safe” :
    • Ce label indique que le produit ne contient pas de certains ingrédients chimiques connus pour être nocifs pour les coraux. Cependant, comme mentionné précédemment, cela ne signifie pas que le produit est complètement inoffensif pour l’environnement marin.
  3. “Protect Land + Sea” :
    • Un des labels les plus rigoureux, certifie que les produits ne contiennent pas d’ingrédients chimiques nuisibles aux récifs coralliens et autres écosystèmes marins. Néanmoins, même ces produits certifiés peuvent avoir des impacts résiduels.

Un impact environnemental complexe

En dépit des meilleures intentions et des labels prometteurs, l’impact des crèmes solaires sur les fonds marins demeure complexe et non entièrement résolu. Il est crucial de comprendre que même les alternatives dites “écologiques” ou “bio” peuvent poser des problèmes. Aucune solution de protection solaire ne peut être considérée comme totalement sans impact sur l’environnement marin. Le simple fait de se baigner en mer après avoir appliqué de la crème solaire libère des substances qui peuvent être nocives pour les coraux et autres organismes marins. Par conséquent, il est crucial de combiner plusieurs approches pour minimiser notre impact.

Des mesures complémentaires

Pour réduire notre empreinte écologique tout en protégeant notre peau, voici quelques recommandations :

  • Porter des vêtements anti-UV : Optez pour des vêtements de protection solaire comme des t-shirts et des chapeaux.
  • Limiter l’exposition au soleil : Recherchez l’ombre et évitez de vous exposer au soleil aux heures les plus intenses.
  • Utiliser des crèmes solaires de manière responsable : Appliquez la crème solaire en priorité sur les zones non couvertes par des vêtements.

Un engagement individuel pour une cause commune

En tant que consommateurs informés, nous devons prendre conscience de l’impact de nos choix sur l’environnement. En adoptant des pratiques plus respectueuses, nous contribuons à la préservation des récifs coralliens et à la santé globale de nos océans.

Envie de plus de conseils et astuces pour comprendre vos produits cosmétiques, abonnez-vous à notre newsletter, une mine d’or, rédigée par une experte en cosmétique et peau heureuse :

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est COUVERTURE-FB-8-2.png.

Envie de plus de conseils personnalisés pour comprendre les besoins de ta peau et les ingrédients à éviter, réservez votre créneau de coaching beauté pour une peau heureuse, avec moi 😉

Conclusion

La protection solaire est essentielle, mais il est impératif de reconnaître l’impact environnemental de nos habitudes. En combinant des solutions variées et en faisant des choix plus responsables, nous pouvons protéger notre peau tout en réduisant notre empreinte écologique. Ensemble, nous pouvons faire la différence pour la santé de nos océans et de notre planète.

Je vous remercie pour votre lecture de cet article plus engagé que d’habitude et qui résonne avec la philosophie des Happycuriennes, et mes valeurs personnelles.

Sur ce, passez un bel été, prenez soin de vous et prenons soin de la planète.

Carole Marchais Experte Cosmetologie Peau Heureuse
A propos de l’autrice

Développée par Carole Marchais, éco-cosmétologue consciente, Les Happycuriennes est la 1ère ligne de dermo-soins holististes bio & vegan aux heureuses plantes botaniques de notre Douce France, co-créée par sa communauté de 700 femmes (une première mondiale). Sa mission, apporter une solution à toutes les humeurs de peau et tous les désordres cutanés. Cette joyeuse marque propose de vivre au rythme du slow bonheur avec un rituel de beauté minimaliste et complice avec la peau. Elle célèbre le vrai “Made in France” avec des plantes natives des terroirs du Sud-Ouest et prône une beauté positive, éloignée des diktats de la beauté parfaite. 

Besoin de conseils personnalisés, réservez votre séance de coaching de 15 min gratuites, ou un coaching sur-mesure plus poussé de 30 min, pour une peau heureuse.

Partager cet article sur :

Votre code promo

happybienvenue